D’un art guerrier à l’origine, Shintô Musô Ryû est un chemin initiatique, un art de paix et de compréhension de soi-même (Satori). De ce fait, le Jôjutsu n’a rien d’un sport ou d’un hobby, pas de challenge si ce n’est avec soi-même.
Shin Gi Taï (calligraphie de Pascal Krieger)
Shin, 心, cœur, esprit Gi, 技, art, technique Tai, 体, corps Si nous venons à la pratique attiré par l’un de ces éléments, leur interdépendance fait que pour atteindre le haut niveau, aucun ne peut être négligé.
Shintô Musô Ryû peut être pratiqué à n’importe quel âge. Pas de chute traumatisante, pas de compétition. A travers cette pratique nous abordons différents principes martiaux, qui peuvent être aisement mis en application à chaque instant de notre vie.
L’enseignement n’est pas un enseignement de masse, mais au contraire un enseignement personnalisé qui se transmet « de personne à personne ».
« Ishin Denshin ». Une expression zen reflétant une communication non verbale, « de mon cœur à ton cœur », ou « de mon âme à ton âme ». Une transmission directe du maître à l’élève. Un langage du corps et de son ressenti.
Quelques principes dans la pratique de Shintô Musô Ryû…
« Shidachi/Uchidachi » >Par Nishioka Tsunéo Senseï<
« Awase » l’harmonie. Nous ne sommes plus des ennemis, mais des partenaires. Créer, ressentir, vivre le rythme commun avec l’autre et s’adapter aux différentes variations…
« Zanshin » l’esprit de vigilance. C’est cultiver un certain état d’esprit face à notre environnement, être prêt à faire face aux évènements.
« Ichi go Ichi e »
« ici et maintenant » Une attitude de vie, un ressenti de l’instant présent…
« Ma-ai » la distance, mais aussi la notion de temps. Reconnaitre les différentes distances d’interaction et le temps nécessaire à chacun pour les parcourir. Comprendre et respecter l’espace vital de chacun.
« Kikentaï Ichi »
L’énergie, le ken et le corps ne font qu’Un dans l’action. Permet d’unifier l’être à travers les différentes phases du mouvement.
« Gojô », les cinq conditions fondamentales de Shintô Musô Ryû.
Nin, la bienveillance
Gi, la justice
Rei, l’étiquette
Chi, la connaissance
Shin, la confiance
« Gojô » expliqué par Pascal Krieger
L’apprentissage commence par la répétition des douze mouvements de base appelés kihon tandoku (seul).
Les kihon Sotaï (à deux) permettent une première approche des notions de distance, d’harmonie, et de timing avec le partenaire . Une mise en pratique de la relation Shidachi / Uchidachi.
Les séries de kata proposent une progression physique et mentale par palier. Les kata sont étudiés dans les deux rôles, Jo et Ken.
Les séries de kata: Omote: 12 kata « Mise en oeuvre des kihon, la précison » Chudan: 12 kata « Précision et fluidité « Ran-ai: 2 kata « Précision, fluidité, dynamique » Kage: 13 kata « Précision, fluidité, dynamique, intensité » Samidare: 6 kata « Précision, fluidité, dynamique, intensité, combativité » Gohon no midare: 5 kata « Précision, fluidité, dynamique, intensité, combativité, ébullition » Okuden: 12 kata « Pureté »
Gokuy: 5 principes enseignés aux Menkyo Kaiden
La tradition martiale Shintô Musô Ryû inclut également des techniques d’autres écoles.
SHINTÔ RYÛ KENJUTSU (l’art du sabre)
UCHIDA RYÛ TANJÔJUTSU (l’art du bâton court )
ISSHIN RYÛ KUSARIGAMAJUTSU (l’art de la faucille)
IKKAKU RYÛ JUTTEJUTSU (l’art de la dague)
ITTATSU RYÛ HOJOJUTSU (les techniques de ligotage)
(Isshin Ryû Kusarigamajutsu, Ikkaku Ryû Jutte-jutsu, Ittatsu Ryû Hojôjutsu sont enseignés aux pratiquants de Shintô Musô Ryû de haut niveau)
Ci-dessous, une calligraphie de Pascal Krieger avec les concepts à intégrer dans la pratique des kata .
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